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عدد المساهمات : 137 نقاط : 346 السٌّمعَة : 2 تاريخ التسجيل : 31/10/2010
| موضوع: I/ Paysage et implantation II/ Fondement historique de l'architecture pharaonique III/ Habitat, palais et cité IV/ Monuments religieux et funéraires a. Temple b. Mastaba et pyramide IV/ Organisation spatiale et Forme architecturaL'architecture Egyptienne الأحد أكتوبر 31, 2010 4:07 pm | |
| I/ Paysage et implantation II/ Fondement historique de l'architecture pharaonique III/ Habitat, palais et cité IV/ Monuments religieux et funéraires a. Temple b. Mastaba et pyramide IV/ Organisation spatiale et Forme architecturale a. Conception de l'espace et évolution historique b. Détails architectoniques : la colonnade égyptienne Conclusion a. L'art et le régime social b. Les influences
I/ Paysage et implantation Le paysage égyptien fournit une première indication pour une meilleure compréhension de l'architecture pharaonique. Il est rare de trouver un pays d'une structure géographique aussi simple et aussi régulière. La vallée du Nil, longue et étroite, est bordée de chaque côté par des déserts qui définissent clairement les limites de l'espace réservé à l'homme. L'Egypte pourrait être décrite comme une large oasis longitudinale de caractère relativement uniforme. Le fleuve coule du sud au nord, indiquant une première direction spatiale. Le soleil se levant à l'est et se couchant à l'ouest trace l'autre direction. Ces deux éléments fondamentaux de la nature concourent à établir une structure spatiale simple : des enclos structurés orthogonalement et organisés selon l'axe, répartis, qui de plus, sont répartis le long du grand espace longitudinal de la vallée.
1. Ainsi, dans la région sud de la haute et moyenne Egypte, le Nil forme une large tranchée (2 à 20 km) où les villes sont peu nombreuses et le peuplement clairsemé. La concentration est visible à Thèbes au coude du Nil. 2. La région Nord de la basse Egypte comprend le Delta en forme d'éventail ; il se caractérise par un peuplement dense et de grandes villes : Memphis, Tanis, Héliopolis.
L'Egypte, qui partage avec la Chaldée l'honneur d'avoir donné naissance à l'architecture, est dépourvue de bois à bâtir. Elle ne produit que des stipes de palmier, des sycomores et des roseaux. Ses matériaux de construction courante sont les terres argileuses ; pour les constructions monumentales, elle trouve dans les falaises qui bordent la vallée une chaîne continue de carrières de grès et de calcaire ; le granit vient de la région des cataractes. Son architecture paraît avoir connu le fer dès l'époque des pyramides. En résumé, l'architecture de l'Egypte participe de l'architecture à matériaux d'argile et de l'art mégalithique : à l'architecture d'argile s'identifient les constructions d'habitation et de défense ; à l'art mégalithique les monuments de culte et les tombeaux.
II/ Fondement historique de l'architecture pharaonique L'isolement de l'Egypte par une ceinture désertique (désert libyen et désert d'Arabie) lui permet de connaître de longues périodes de développement dans la paix. L'économie est surtout agricole. La route commerciale intérieure est le cours du Nil.
L'architecture est l'affaire de l'Etat. La construction de grands styles entre dans les attributions royales. Se référer à la table chronologique.
III/ Habitat, palais et cité Habitat : Les premières habitations sont des huttes en roseaux et en argile.
La typologie de maisons répétitives ou en bande apparaît pour la première fois en Egypte. Les villes ouvrières ou cités d'artisans nous apportent des indications sur cet habitat et font apparaître une planification rationnelle avec l'alignement de ces maisons en série. Cet habitat répétitif se développe en bande étroite dont le plus petit côté est tourné vers la rue. Il est conçu pour les artisans, artistes, constructeurs et fonctionnaires affectés à la réalisation de temples et de pyramides.
Les maisons en bande ont 4-9 m de long sur 10-12 m, voire par endroit 30 m, de profondeur. Les pièces s'alignent en enfilade. Les cuisines se situent au bout. La classe supérieure habite de spacieuses maisons à cour.
Palais Le palais consiste en des pavillons disséminés dans des jardins qu'enferment de hautes murailles. Non seulement une muraille d'enceinte enveloppe le parc, mais chaque quartier a son enceinte. Les jardins sont ornés de vignes et de bassins d'eau. Des kiosques se dressent de distance en distance : abri aussi ouvert que l'habitation proprement dite est close.
Les façades sont composées de saillies en forme de tours (influence mésopotamienne).
Le palais d'Aménophis III à Thèbes est composé de bâtiments spacieux, imbriqués les uns dans les autres et disposés autour de vastes cours, de place d'armes et de jardins. Les quartiers entre lesquels se partage le palais répondent à la division suivante :
1. Le pavillon d'audiences (selamlik) où le maître reçoit ses visiteurs et ses invités. 2. La demeure royale (harem) exclusivement réservée à la famille. 3. Les dépendances (khan) tels que écuries, étables, ateliers, magasins, logement des gens de service ; cette partie du palais est la plus développée.
Cité : La ville en Egypte est d'abord une place forte, des marchés et résidences de princes locaux. Les idées directrices de l'urbanisme Egyptien :
1. Villes planifiées car bâties d'un jet. 2. Orientation d'après les points cardinaux : la direction sud nord est l'axe naturel le long duquel se développe la ville. 3. Régularité dans le tracé de la structure viaire : réseau de rues à angles droits avec coupe régulière des quartiers. 4. Situation centrale des sanctuaires et palais. 5. Présence de l'eau dans la configuration urbaine (canaux, étangs, plans d'eau associés aux jardins). 6. Organisation spatiale analogue la structure hiérarchisée de la société.
IV/ Monuments religieux et funéraires a. Temple Les égyptiens considéraient le temple comme la demeure de la divinité. Sur une plus petite échelle, le temple répète une organisation identique à celle de la cité ; il est organisé selon l'axe est-ouest, mais aussi structuré orthogonalement.
Si l'on se réfère aux temples d'Horus à Edfou ou d'Amon à Karnak, leur plan est divisé fondamentalement en trois parties : une cour à colonnades précédée de pylône, une salle hypostyle et un sanctuaire disposés le long d'un axe.
Cour et pylône : les bâtiments de la cour sont des portiques à colonnades quelquefois doubles ou triples en profondeur, et qui se développent le long des rives. Le pylône se dresse à l'entrée comme une masse monumentale qui annonce au loin le temple. L'aspect ordinaire du pylône correspond à une haute muraille à talus très accentué. Au-dessus de la porte, le massif s'interrompt car souvent on supprime le linteau et l'on réduit la baie à ses jambages. Les surfaces murales sont couvertes de bas-reliefs ; la sculpture enveloppe l'architecture sans toutefois l'écraser. Devant les pylônes sont plantés des mâts. Salle hypostyle : c'est dans cette salle située en avant du sanctuaire, que l'architecture s'exprime généreusement. Couvrir un tel espace est chose aisée grâce aux files de piliers qui le partagent en travées étroites : toute la question est de l'éclairer. Les murs latéraux ne sont pas percés de fenêtres : on tient plus élevées les deux files de colonnes du milieu, ce qui permet de ménager une claire-voie par où la lumière pénètre.
Sous les dynasties thébaines, la façade consiste en une simple muraille, avec une porte unique. Dès la 18e dynastie, la grande salle s'annonce du côté de la cour par une colonnade ouverte. Ce parti architectural se généralise, et au moment où l'Egypte entre en relation avec le monde grec, la façade en forme de colonnade devient le type usuel importé en Grèce antique.
Sanctuaire : il se présente généralement sous la forme d'une salle rectangulaire, sans autre décoration que la gravure de ses parois : des bas-reliefs ou des inscriptions.
b. Mastaba et pyramide La première grande architecture pharaonique se forme à partir de tombeaux royaux. Dans la religion égyptienne, la vie n'est pas séparée de la mort de façon stricte. Cette conception de l'au-delà amène à superposer au tombeau souterrain une maison symbolique. Peu à peu, la construction supérieure prend la forme du mastaba, construction en longueur à toit plat surbaissé et à murs droits ou inclinés en briques d'argile qui sont animés de niches et de saillies aux allures de tourelles (influence mésopotamienne). L'intérieur peut contenir jusqu'à plus de 50 pièces, ordonnées systématiquement autour de la chambre funéraire centrale. La plupart de ces palais funéraires ont été découverts dans la nécropole de Saqqarah.
Au milieu des mastabas se dressent dans les plaines de la basse Egypte les premières sépultures royales : il est question de pyramides classiques, construites à l'aide de forme géométrique simple (une base carrée, le sommet est situé sur la perpendiculaire au centre du carré. Les quatre faces qui sont des triangles isocèles sont orientées vers les points cardinaux.
La pyramide qui sert de tombeau aux pharaons de l'ancien empire a évolué ainsi :
1. Pyramide à degrés (Djezer à Saqqarah) 2. Pyramide à profil brisé (Dahchour) : l'angle de pente se réduit à mi-hauteur, en passant de 54,15 à 43 degrés 3. La pyramide rouge (Dahchour) : l'inclinaison de 52,20 degrés est continue. IV/ Organisation spatiale et Forme architecturale
a. Conception de l'espace et évolution historique En général, les édifices égyptiens représentent une synthèse de quatre vecteurs principaux (concepts formels) :
1. l'oasis clos : l'enceinte bien définie 2. la masse mégalithique durable 3. l'ordre orthogonal 4. l'axe transposé symboliquement dans l'architecture pour produire le cosmos égyptien : la salle axiale précédée d'une cour.
Dans l'Ancien Empire, les différentes unités de chaque ensemble de pyramides forment une suite linéaire et la précision stéréométrique est amplement soulignée. Le développement pendant le Moyen Empire de structures répétitives, telles que colonnades et corniches continues marquent un progrès dans cette voie. La synthèse globale des grandes structures à entablements du Nouvel Empire est déjà prévisible.
b. Détails architectoniques : la colonnade égyptienne L'architecture pharaonique emploie à la fois le pilier et la colonne. Si le pilier se réduit à un simple prisme de pierre sans base ni chapiteau, il en est autrement pour la colonne qui se présente entièrement composée.
Elle n'empreinte pas ses formes à ses fonctions ou ses conditions de stabilité, mais elle les demande au règne végétal : la forme des premières colonnes rappelle celle du lotus. Les architectes donne au fût l'aspect de la tige du lotus, au chapiteau celui de la fleur. Tantôt la colonne simule une tige isolée, tantôt un faisceau de tiges.
La base, le fût : le fût repose presque toujours sur un disque qui, chez les Grecs, deviendra la base. Il imite soit une tige isolée, soit un faisceau de tiges.
Chapiteau : on reconnaît à ce niveau une fleur de lotus à l'état de simple bouton où les folioles de la corolle sont encore closes. Vers la 18e dynastie, on voit apparaître le chapiteau à corolle épanouie.
L'architrave repose sur le chapiteau par l'intermédiaire d'un tailloir qui empêche les bords amincis de se briser sous la charge. En résumé : - les formes des colonnes égyptiennes découlent de l'abstraction et la géométrisation de modèles inorganiques (formation rocheuse) ainsi que la stylisation de la végétation (papyrus, lotus, palme). Une des caractéristiques constantes est le dualisme des formes tectoniques et organiques ; elle se voit nettement dans la conception des colonnes.
- L'architecture sacrée est déterminante dans l'image de l'architecture égyptienne.
- La géométrie, base de l'architecture, est appliquée d'une manière logique en Egypte : la pyramide est une forme géométrique pure, absolue avec des dimensions monumentales.
- La symétrie et l'axialité sont deux principes d'ordre très fréquents dans le plan et l'élévation de chacun des édifices : mastaba, ou temple.
- L'harmonie, la stéréométrie et les proportions caractérisent l'architecture pharaonique.
- La précision de la construction en pierre de taille atteint en Egypte sa plus grande perfection.
Conclusion
a. L'art et le régime social L'art égyptien paraît né dans le delta du Nil ; ses premiers monuments connus se groupent dans la plaine de Memphis et ses périodes d'éclat (faste) correspondent aux 4e et 5e dynasties : c'est alors que s'élèvent les pyramides de Gizeh et de Saqqarah. La trace du travail organisé est empreinte dans l'aspect général des œuvres de construction.
b. Les influences Du côté de l'Orient, la guerre mit sans cesse l'empire des Pharaons en relation en relation avec l'Asie : voir, sous la 18e dynastie ses rapports avec Chaldée ; les dynasties suivantes furent en lutte incessante et en continuel échange d'idées avec l'Assyrie et avec la Perse. Peut-être l'Egypte a emprunté à Chaldée son système de construction en argile. L'architecture de pierre représente par contre une innovation locale. | |
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